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SHAWINIGAN - L’auteure et conférencière Diane Borgia a lancé son second livre intitulé Petit dictionnaire du bonheur dimanche dernier à la bibliothèque municipale de Shawinigan. Il s’agit d’un abécédaire contenant plus de 300 définitions ayant trait au bonheur, basées sur des principes de la philosophie réaliste.

Mme Borgia décrit son œuvre comme étant le fruit de nombreuses années de recherches, de réflexions et d’expériences personnelles et cliniques à titre de spécialiste de la gestion des émotions. Celle qui est également criminologue et psychothérapeute de formation croit que son livre poussera ses lecteurs à davantage d’introspection. « L’introspection permet de réaliser que le bonheur véritable n’est pas une illusion, et qu’il est possible d’apprendre l’art d’être heureux. Souvent, les gens croient faussement que le bonheur est atteint lorsque les désirs matériels sont comblés », explique la clinicienne.

L’écriture de son ouvrage passe par la prémisse suivante : si des gens riches et célèbres se suicident, c’est que le bonheur n’était pas au rendez-vous malgré toutes leurs possessions. Pour Diane Borgia, le bonheur ne tient pas aux choses, mais davantage à l’état d’esprit. Il comporte deux niveaux. Il faut d’abord s’assurer d’avoir une meilleure gestion des émotions en réduisant la fréquence, l’intensité, et la durée des émotions négatives. Ensuite, une personne peut, mais pas automatiquement, atteindre le second niveau, qui représente un état de bien-être profond.

Selon l’auteure, la première étape pour y arriver consiste à se responsabiliser face au bonheur. « J’ai moi-même longtemps cru que mon malheur venait des autres, de l’extérieur, indique-t-elle. Il faut du temps pour comprendre que chaque personne est seule à pouvoir agir sur son propre bonheur », fait valoir Diane Borgia.

Sur le thème du bonheur…

Si le thème du bonheur a déjà été passablement exploité par divers auteurs, Mme Borgia croit que son livre apporte une touche de simplicité au concept. « C’est certain que mon propos ressemble à celui des autres livres, mais le vocabulaire que j’emploie est plus moderne et plus précis. Aussi, la formule de l’abécédaire est très accessible et j’y donne des outils concrets pour atteindre le bonheur », affirme-t-elle.

Projets

Si la Shawiniganaise n’avait pas l’intention d’écrire un second livre à pareille date l’an passé, elle ne regrette pas de l’avoir fait. Plus encore, elle aimerait poursuivre son écriture sur le thème du bonheur, mais pour un autre public. « J’aimerais expliquer aux enfants et à leurs parents comme gérer leurs émotions. Je trouve que c’est dommage que ce ne soit pas enseigné à l’école, tout le monde devrait apprendre ça », insiste Diane Borgia.

Elle aimerait également terminer un projet de jeu de société pour les adolescents, entamé il y a plusieurs années.

Le Petit dictionnaire du bonheur est disponible en librairie et en formatebook depuis lundi.

 


Qu'est-ce qui nous manque pour être heureux ?

La psychothérapeute et auteure Diane Borgia lance «Petit dictionnaire du bonheur: l’art d’être heureux» le 16 septembre.
La psychothérapeute et auteure Diane Borgia lance «Petit dictionnaire du bonheur: l’art d’être heureux» le 16 septembre.

Il est un sujet commun à tous les humains qui inspire aussi de nombreux artistes : la quête du bonheur. La criminologue et auteure, Diane Borgia, a consacré son deuxième ouvrage à ce thème dans «Petit dictionnaire du bonheur : l’art d’être heureux». La dame qui est aussi psychothérapeute passe ainsi en revue 40 ans d’analyse clinique et de conclusions autour de cette recherche ultime. Pour son deuxième ouvrage, elle propose un petit abécédaire de définitions et de réflexions pour tous.

 

Le bonheur en nous

«On a trop souvent tendance à croire que le bonheur est extérieur à nous, alors qu’il fait partie de nous», déclare d’emblée Diane Borgia. Elle explique qu’en partant de ce principe erroné, on tomberait dans la recherche de «faux bonheur» en devenant dépendant de compensations extérieures comme des biens, des conquêtes amoureuses ou de la nourriture.

Ainsi, il serait mauvais de croire que combler tous ses désirs mène au bonheur. «Le désir n’est pas une émotion, c’est une attente spontanée qui est illusoire et infinie», explique l’auteure. Dans son ouvrage, elle avance plutôt de laisser passer ses désirs comme le propose la religion bouddhiste. «Sinon, notre fond, notre mal-être revient même après ces satisfactions passagères», avertit-elle.

 

Le bonheur en deux étapes

Mme Borgia indique ensuite qu’il y a deux niveaux de bonheur : l’un qui réside dans la gestion de ses émotions et un second qui consiste à vivre bien avec soi-même. «Il importe de réaliser que ce qui génère nos émotions, ce ne sont point les situations de la vie, mais plutôt nos propres perceptions et pensées envers ces situations. Lorsqu’on réalise cela, on peut tenter de contrôler et réduire nos émotions négatives envers ces mêmes événements. Ces perceptions qui sont les nôtres, sont la réelle cause du malheur», affirme-t-elle.

 

Le deuxième niveau de bonheur, lui, s’acquerrait grâce à une plus grande écoute et connaissance de soi. «Il importe d’être à l’écoute de ses sentiments profonds qui sont reliés à notre force vitale, notre âme. On peut aspirer à cet état de «nirvana» à l’aide de moments dédiés à soi comme la méditation, la réflexion ou simplement un moment de calme pour se retrouver en toute intimité. Toutefois, la clinicienne souligne une distinction importante entre émotion et sentiment. «L’émotion est le fruit d’une pensée, alors que le sentiment est ce qu’on ressent au plus profond de notre être, c’est une vérité.»

 

Une expérience incroyable

Mme Borgia parle de sa propre découverte du deuxième niveau de bonheur comme d’un moment unique. «Quand on réussit à atteindre cet état, c’est fabuleux! Une paix nous englobe et on sent vraiment qu’on connecte avec soi-même», raconte l’auteure. Elle met toutefois en garde le public contre les effets pervers parfois associés à cette découverte. «Ce n’est pas pour rien qu’on doit commencer par l’étape un de la gestion des émotions, avant de tenter d’aller au fond de soi par la suite. Parfois, la personne peut être surprise, paniquée ou encore angoissée de ce qu’elle découvre ou ressent au fond d’elle.»

 

Pour sa part, la psychothérapeute indique qu’elle retrouve cet état de bien-être et de bonheur lorsqu’elle est en relation d’aide avec ses patients. «Je suis à l’écoute de mes sentiments lorsque je suis en thérapie et plus apte à répondre aux besoins de mes patients. J’aime partager mon savoir et le vulgariser aux autres», mentionne-t-elle sereine.

 

Le lancement de «Petit dictionnaire du bonheur : l’art d’être heureux» se déroulera le 16 septembre prochain à la bibliothèque Fabien La Rochelle de Shawinigan avec une remise de cadeaux et une séance de signatures d’autographes.

 

Par la suite, Madame Borgia sera en conférence les 3 et 24 octobre pour discuter sur les thématiques «Qu’est- ce qui nous manque pour être heureux?», toujours à la bibliothèque Fabien La Rochelle et «Le savoir-être de l’intervenant, caractéristique essentielle au savoir faire» dans le cadre du colloque de l’Association des intervenants en toxicomanie du Québec à l’hôtel Delta de Trois-Rivières.

 

Fabien La Rochelle de Shawinigan ,Association des intervenantsQuébec


Le bonheur à la portée de tous, ou presque...

Article sur le bonheur paru dans la revue l'INTERVENANT de L'AITQ, volume 28, no 2 - Janvier 2012

Le bonheur à la portée de tous, ou presque…

 

Il est facile de constater que plusieurs d’entres-nous sommes malheureuux et souvent aux prises avec des émotions désagréables et que nous ne savons quoi faire pour les changer. Plusieurs Intervenants avancent que pour être heureux et mieux dans nos émotions on doit changer notre façon de penser, mais il est parfois difficile de comprendre comment y parvenir.

 

Généralement, nous sommes portés à croire que notre malheur et nos émotions sont causées par les situations, les évènements qui ne correspondent pas à nos désirs ou à nos attentes. En ce sens, plusieurs d’entres-nous croient que c’est À CAUSE des autres ou de ce qui se passe en dehors de nous que nous sommes malheureux, que la solitude NOUS CAUSE du découragement, que l’absence ou la perte d’un être cher NOUS CAUSE de la tristesse, que notre amoureux nous cause de la colère, etc.

 

Mais alors, comment expliquer le fait que des personnes vivant les mêmes situations puissent avoir des réactions émotives tout à fait différentes à propos d’un même évènement. Prenons l’exemple du décès du père Jacob qui a laissé 50 000$ dollars en héritage à chacun de ses enfants Claude, Ginette et Sylvie. Suite à la remise de leur chèque, Claude se sent anxieux, Sylvie ressent de la colère alors que Josée ressent seulement de la tristesse.

 

Quelle est la cause de leurs émotions ? Si la situation avait eu le pouvoir de leur causer des émotions, TOUS les enfants auraient ressentis la MÊME émotion, à la MÊME intensité. Comme ce n’est pas le cas, regardons de plus près ce qui se produit dans la réalité. Claude ressent de l’anxiété parce qu’il pense que sa situation financière sera insupportable parce que c’est son père ne lui a pas laissé autant d’argent qu’il lui avait promis. Sylvie croit que son père aurait dû lui laisser beaucoup d’argent car c’est elle qui l’a le plus aidé durant ses dernières années de vie, alors elle ressent une vive colère face à son père. Quant à Josée, elle ressent une grande tristesse parce qu’elle pense que c’est vraiment dommage que son père n’ait pas pu laissé plus d’argent à ses enfants. Nous devons donc faire face à l’évidence que la CAUSE PRINCIPALE DES ÉMOTIONS ne réside pas dans la situation elle-même, mais bien dans les PENSÉES que chaque personne entretient à propos de la MÊME situation.

 

Nous devons en conclure qu’aucun événement ou aucune situation ne peut causer des émotions. Donc, en apprenant à changer certaines de nos PENSÉES, idées et croyances, nous pourrons changer la DURÉE, l’INTENSITÉ et la FRÉQUENCE de nos émotions. Donc, changer les PENSÉES que nous avons en tête peut faire toute la différence entre le malheur et le bonheur. Voici un schéma qui peut nous aider à mieux comprendre la cause principale de nos émotions.

[1]Tableau tiré du livre  AMOUR TOXIQUE – De la codépendance à l’amour de soi, Diane Borgia, Éditions La Presse – 2011.

 

Comme nous pouvons le constater, les événements ne sont en réalité que des occasions neutres à propos desquelles on entretient des pensées qui causent nos émotions qui à leur tour entraînent nos comportements avec leurs conséquences. De plus, il a été clairement démontré que plus les individus sont habités d’émotions négatives et désagréables, plus ces dernières entraînent des comportements inapropriés et plus nombresuses sont les conséquences négatives qu’ils entraînent.

 

Donc, une saine gestion des émotions basée principalement sur un travail de changement des pensées augmente les chance de vivre plus d’émotions agréables et d’être plus heureux.